Les
mygales sont les araignées les plus anciennes. Elles sont reconnues comme les
plus archaïques, du moins pour celles qui ne sont fossiles.
Bien
que regroupant les espèces les plus imposantes, ce groupe ne renferme pas
forcément les araignées les plus dangereuses. En fait, leur taille implique en
cas de morsure une blessure visible mais qui ne sera pas forcément dangereuse,
leur poison étant le plus souvent bénin pour l'homme (léger oedème local).
Il y a bien sûr des exceptions, notamment dans le groupe des dipluridae (dont
l'Atrax, espèce australienne est une des plus dangereuse au monde). A noter
également des réactions plus ou moins importantes avec les poils urticants
présents chez de nombreuses espèces, spécialement avec les theraphosidae. Les
réactions cutanées sont alors plus ou moins étendues et nécessitent parfois
un traitement adaptées (anti-histaminiques, corticoïdes locaux, douches pour
éliminer les poils).
Une
des principales différences entre les mygalomorphes et les aranéomorphes est
la disposition des chélicères (crochets venimeux). Ceux des mygales sont
parallèles et dirigés vers le bas. Ceux des autres araignées se font face ou
presque et la morsure est faîte comme avec une pince, latéralement. A noter
pour l'anecdote (il n'y en a pas en Guyane) qu'il existe un troisième taxon :
les hypochilomorphes, groupe intermédiaire entre les mygales et les araignées
"vraies".
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Theraphosa leblondi
La plus grosse mygale du monde : 10-12 cm
pour le corps, 25 à près de 30 cm pattes étalées. Cette grosse mygale
vit dans un terrier récupéré ou qu'elle creuse elle-même.
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Theraphosa est capable de projeter des poils urticants
sur les intrus qui l'importuneraient. J'en ai fait l'expérience à
plusieurs reprises. C'est assez désagréable, ça gratte franchement,
avec tendance à se propager partout, mais une douche (chaude, c'est
mieux), un anti-histaminique éventuellement (si pas de contre-indication)
et c'est reparti. Ca m'est arrivé en forêt, et finalement, sans rien,
ça passe aussi, à condition de ne pas s'en manger des kilos, notamment
dans les yeux. Si vous entendez un petit crissement, et que sa patte
arrière se promène rapidement sur son abdomen, reculez, analysez le sens
du vent, attendez que ça lui passe, puis recommencez vos observations.
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Ci dessus, vous pouvez admirez la technique de la
brindille pour faire sortir la mygale de son terrier. Ca marche très
bien. Celle-ci est sorti 3 fois de suite pour mordre à l'appât. Elle est
alors d'une impressionnante rapidité et remonte le leurre jusqu'à la
main si on ne s'arrête pas. Par contre, au moindre mouvement suspect,
elle retourne dans sa cachette aussi vite.
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Elle sort brusquement et fond sur les éventuelles
proies avec précision et célérité quand l'occasion se présente.

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Et encore une autre, près de Kourou, cette fois.
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Détails sur les yeux |
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Le mâle adulte peut être parfois rencontrés hors de
son terrier, à la recherche d'une femelle pour s'accoupler.
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Bulbe copulateur (spermatophore) sur un pédipalpe
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Crochets venimeux (chélicères)
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Femelle en position de défense, projetant des poils urticants
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Spécimen en position de défense/attaque, au planeur
bleu (cacao)
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Magnifique production au planeur bleu, représentant un mâle et une
femelle en phase d'accouplement. J'ai le mâle et la femelle au congélo,
je m'y attaque un de ces jour. Mais pour refaire une si belle production,
c'est pas gagné, je vous le dis d'avance.
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Jeune Theraphosa
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Matoutou Avicularia metallica
très peu agressive. Inoffensive (sauf si on essaye de l'écraser
entre ses doigts et encore !)
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Papa ! Je peux la prendre dans ma main ? Oui, mon
chéri ! Celle-là, tu peux. Attention tout de même !
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Juvénile : notez la différence de couleur : c'est l'inverse : pattes
claires avec le bout noir !
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Autre juvénile. Stade plus avancé. Magnifique
coloration qui partira chez l'adulte, à moins qu'il ne s'agisse d'une
sous-espèce pas très fréquente qui garde ces couleurs même chez les
adultes.
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Je vous présente "Groseille-fleur-feuille".
Ca ne s'invente pas, ou alors à l'âge de 4 ans, merci Corentin !
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Une cousine de la matoutou, Tapinauchenius
gigas.
Ici, une juvénile en née en captivité chez Franck Phan qui restera rose une fois adulte :
la fameuse matoutou rose !
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Une légère différence entre l'avicularia et la
tapinauchenius : ne prenez pas cette dernière dans la main. (du moins une
adulte).
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Tapinauchenius purpureus. Espèce arboricole comme la T. gigas
et aussi agressive. Elle s'est sauvé dans la canopée dés qu'elle a
senti notre présence.
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La guêpe,
prédateur n°1 de l'araignée.
De nombreuses guêpes ont comme "proies" des
araignées. Elles ne vont pas les manger elles-mêmes ; leurs descendance
va s'en charger. Après un combat en règle entre les deux adversaires, la
guêpe va inoculer un venin paralysant l'araignée. Parfois, l'araignée
gagne, mais elle dédaignera manger sa victime, craignant par dessus tout
ce genre d'individus.
L'araignée paralysée est transportée dans un trou
creusé par l'hyménoptère au préalable (ou dans un trou préexistant
comme des baguettes de bambou). Dans le cas présent, il s'agirait plutôt
d'une vague cavité que la guêpe fermera ensuite avec une sorte de cloche
en terre. Une ou plusieurs araignées peuvent ainsi être piégées dans
un même trou ou dans plusieurs trous. Dans chacun d'eux, avant d'être
refermé, recevra un oeuf. La larve qui pointera le bout de ses
mandibules ensuite trouvera nourriture en abondance et fraîche car
l'araignée n'est pas morte. D'ailleurs, la larve finira par les centres
nerveux, permettant à l'araignée de ne mourir qu'au dernier moment. La
larve opère alors une mue donnant lieu au stade de la nymphe puis une
seconde appelée métamorphose, donnant naissance à la guêpe proprement
dite. Celle-ci, devenue adulte s'occupera à creuser une sortie, se nourrir
un peu, trouver un partenaire pour s'accoupler et recommencer ensuite le
même forfait.
S'ils existent de nombreuses guêpes pratiquant ce mode
de ponte sur araignées, elles sont souvent spécifiques d'une espèce
donnée d'araignée. J'ai déjà observé
une guêpe pepsi (env 10 cm) transportant une theraphosa de
bonne taille. Celle présentée ici ne fait que dans les 3 cm et
l'araignée dans les 4-5 cm ! |
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Elle est capable de la hisser en escaladant des parois
verticales et même en surplomb !
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Suite des
araignées : Aranéomorphes 1 qui ne
tissent pas de toile pour leur piège.
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Messages
/ Commentaires
Message de Johann
posté le 02 janvier 2008 |
Superbes photos de la Guèpe Pepsi et de l'araignée.
J'adore !!!
Bonne année 2008 à toi et toute ta famille !!
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Message de
"inconnu" posté le 21 décembre 2007 |
mais c tro tro tro horrible !!!!!!!!!!!!!!!!
lol |